AUTEUR : FIORETTO Pascal
TITRE : Et si c'était niais ?
CATEGORIE : Pastiche
SORTIE : 2007
PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR :
Printemps 2007. Alors que la rentrée littéraire approche, Christine Anxiot n'a toujours pas remis le manuscrit de son autofiction annuelle. Pire, la prolifique écrivain ne donne plus signe de vie. Inquiet pour son auteur fétiche, son éditeur déclenche une enquête sur l'inexplicable disparition. Il est bientôt rejoint par un commissaire graphomane et une profileuse lacanienne. Mais les enlèvements d'écrivains continuent... Dans les milieux feutrés de l'édition, s'engage alors une impitoyable chasse à l'homme de lettres où il n'y a pas que les bonnes feuilles qui tombent. Pour réaliser ce polar plein de rebondissements, les plus grands noms de la littérature française se sont passé la plume et ont rédigé chacun un chapitre de cet hilarant cadavre exquis.
Pour réaliser ce polar plein de rebondissements, les plus grands noms de la littérature française se sont passé la plume et ont rédigé chacun un chapitre de cet hilarant cadavre exquis :
Denis-Henri Lévy, Barbès Vertigo
Christine Anxiot, Pourquoi moi ?
Fred Wargas, Tais-toi si tu veux parler
Marc Levis®, Et si c’était niais ?
Mélanie Notlong, Hygiène du tube (et tout le tremblement)
Pascal Servan, Ils ont touché à mes glaïeuls (Journal, tome XXII)
Bernard Werbeux, Des fourmis et des anges
Jean D’Ormissemon (de la Française Académie), C’était rudement bath’
Jean-Christophe Rangé, Les limbes pourpres du concile des loups
Frédéric Beisbéger, 64 %
Anna Galvauda, Quelqu’un m’attend, c’est tout
LES CITATIONS :
Il faut un talent certain pour réussir un bon pastiche, et Pascal Fioretto n'en manque pas : il arrive à reproduire les tics stylistiques si crispants de ses victimes, aux nombre desquelles Christine Anxiot, Jean d'Ormimesson, DHL... Et c'est bien là l'ennui : le pastiche est tellement fidèle qu'on souffre presque autant qu'à la lecture des originaux. [Internaute - Amazon]
Je trouve qu'il est difficile de rire sur un livre, tout au plus certains passages peuvent nous décrocher un sourire, mais là j'ai vraiment ris plus d'une fois. J'ai beaucoup aimé ANGOT, mon préféré car il m'a tant rappelé l'un de ses ouvrages, un point tous les trois mots, des phrases brouillons qui s'enchaînent, une vraie purée... Pourtant j'aime ANGOT pour d'autres livres qu'elle a écrit. Ce que je veux dire c'est qu'on peut aimer les auteurs parodiés dans ce roman, et accepter à juste titre leur parodie. Tout cela n'est pas à prendre au 1er degré. Manquent encore dans ce bouquin quelques auteurs, COELHO par exemple ou pourquoi pas BUKOWSI ?? [Internaute - Amazon]
Ayant lu le pastiche du "Da Vinci Code" que j'avais trouvé particulièrement jouissif, je me jette sur ce pastiche qui écorche gentiment certains de mes auteurs préférés. La narration de ce polar est donc attribuée à plusieurs contemporains, et j'ai malheureusement trouvé ces textes de qualité inégale. Si parfois l'auteur a le chic pour tourner en dérision les petits travers de nos auteurs, certains passages sont trop longuets à mon goût... Un avis mitigé, donc! [Intenaute - Fnac]
Si vous connaissez ces auteurs parodiés, courez lire ce bouquin, sorti en poche récemment. L'humour y est cassant, les traits grossis et ça donne lieu à des situations excellentes et très drôles. Petit bémol quand même sur l'histoire en elle même qui, quelques fois, est un peu étrange, mais dans l'ensemble, j'en garde un bon souvenir. Ca fait du bien de voir ces sacro-saints auteurs pastichés de la sorte ! Ca détend ! [epopee-litteraire.exprimetoi.net]
J'ai pris ce livre par hasard en librairie. Un livre d'occasion, ce qui fait que ce n'est pas la fin du monde (en tout cas pour mon porte-monnaie) si il se révèle nul de chez nul.Heureusement, cela n'a pas été le cas ici. J'avoue n'avoir pas lu les livres tous les auteurs pastichés ici (me sont inconnus : Jean Ormesson, Bernard-Henry Lévy, Fred Vargas et Pascal Sevran - cher fans de ces auteurs, ne me jetez pas la pierre, s'il vous plaît), mais ce n'était pas spécialement dérangeant, je me suis bien marrée quand même. Chaque chapitre du livre correspond à un auteur et donc à son style d'écriture. Ainsi il est difficile de trop s'ennuyer, même si l'intrigue de fond ne casse pas des barreaux de chaise. Mon préféré serait sans doute celui consacré à Amélie Nothomb. J'aime beaucoup cette auteure (même si j'avoue volontiers qu'elle n'a pas sortie grand chose de transcendant ces dernières années - quoi que "Ni dEve ni d'Adam" l'an dernier n'était pas si mal) et s'en était que plus délirant. On regrette cependant que les quelques dialogues en japonais ne soient pas traduits en bas de pages (car même si ils sont incohérents au possible, quand on ne les comprend pas c'est moins drôle). Le reste est bien vu, retranscrit avec finesse et sans lieux communs. C'est drôle, on passe un bon moment à rire de ces auteurs à grands tirages, et ce sans prise de tête.[the-l-cafe.over-blog.com]
Fioretto s’amuse. Pour cette rentrée littéraire, il a décidé de donner vie à un fantasme d’éditeur, de rendre possible le rêve de beaucoup de lecteurs : un roman dont chaque chapitre serait écrit par l’un des plus gros vendeurs français actuel, ou plutôt leurs alter ego. Dans ce cadavre exquis “idéal”, Marc Lévy côtoie Amélie Nothomb, Christine Angot succède à BHL et Bernard Werber précède Jean-Christophe Grangé, Frédéric Beigbeder, Jean d’Ormesson ou Anna Gavalda. Prétextant une enquête policière, Fioretto se livre à un formidable pastiche de tous ces auteurs. Chaque nouveau chapitre correspond à un changement de style. Avec une vraie finesse et, mine de rien, un beau talent de pasticheur, le pensionnaire de Fluide Glacial se mue tour à tour en une douzaine d’écrivains, caricaturant leur style, insistant sur leurs tics littéraires, mimant leurs petites habitudes, parodiant leur ambiance et leur ton. Les imitations d’Angot, Lévy ou Grangé sont absolument hilarantes, et Fioretto ne se contente pas de réutiliser des clichés, privilégiant un travail plus profond - sauf pour Pascal Sevran peut-être. La rapidité des chapitres et la variété des écritures permet de ne pas s’ennuyer ; les longueurs sont très rares pour ce genre d’exercice, souvent lassant au bout de quelques pages. Ici l’idée garde sa fraîcheur jusqu’à la fin, d’autant plus que l’intrigue farfelue, à peu près absurde, parvient étonnamment à accrocher le lecteur. C’est sûr, ‘Et si c’était niais ?’ est en course pour le titre honorifique de livre le plus drôle de cette rentrée 2007. [Evene]
« On sait le pastiche art salutaire mais périlleux. Pascal Fioretto y excelle, avec cette élégance suprême : on rigole de ces savoureuses imitations même si on n’a pas lu ses victimes (ouf!). Mieux : il dispense de les lire. Avec une telle réussite, cette fine plume n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise : un prix littéraire par exemple, pour lui apprendre les bonnes manières de l’édition. » [Frédéric Pagès, Le Canard enchaîné, 22/08/07]
« Au fond, Fioretto est à la littérature ce que l’humour des Guignols de Canal + est à l’actualité. » [Pierre Vavasseur, Le Parisien, 18/08/07]
« Le roman le plus drôle de la rentrée est une parodie. […] Tout le monde en prend pour son grade. C’est réjouissant. Et si on lui donnait le Goncourt ? » [Madame Figaro, 18/08/07]
« Des pastiches brillants et méchamment drôles. » [Biba, Septembre 2007]
L'AVIS DE NINA : 7/10
Mes premières pastiches ! Avec quelques bons moments ma foi. Une enquête dans le monde de l'édition et de quelques écrivains autant déjantés les uns que les autres : voila pour le décor. Un flic qui rêve d'être publié lui-même complète le tableau. Il faut rester concentré pour suivre le fil de l'enquête néanmoins, tant on s'attache à décrypter les traits forcés des victimes.
C'est une façon de prendre du recul vis à vis des nombreuses lectures qui jalonnent ma vie ; un moyen aussi de désacraliser ce panier de crabes. Cet ouvrage nous offre également un autre avantage : relativement court, donc léger, il s'emporte partout d'autant que ses courts chapitres permettent une lecture fractionnée. Un genre à découvrir.