AUTEUR : COOK Robin
TITRE : Le mort à vif
CATEGORIE : Polar
SORTIE : 1996
PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR :
"Elle poussa un cri en découvrant le couteau. Fou de rage d’avoir saboté le travail (incapable de la pénétrer, il avait éjaculé sur ses cuisses), il jura entre deux gémissements de Flora : reste donc tranquille, bon dieu !, avant de lui ouvrir promptement le thorax jusqu’au coeur pour en observer le dernier battement, hurlant pour couvrir ses cris étranglés et ses appels de plus en plus aigus qui cessèrent brutalement, noyés dans un flot de sang, tandis que la caméra, installée avec soin, enregistrait toute la scène."
Dans Le Mort à vif, nous retrouvons "l’usine", le service A 14 ("décès non éclaircis") et le flic sans nom de J’étais Dora Suarez. C’est un nouveau tueur psychopathe que Robin Cook nous décrit - mais de l’intérieur, cette fois : un homme dont le drame est de n’être qu’un mort qui marche au milieu des vivants, un être sans épaisseur, qui s’efforce d’offrir aux autres l’image de la vie.
LES CITATIONS :
5e épisode consacré au commissariat de l’Usine. La première partie du roman est captivante ; il s’agit de la traque d’un tueur de femmes pas net du tout, un peu sur le modèle du roman précédent. La deuxième partie (un bon tiers en volume) rapporte les échanges entre le tueur enchristé et le flic de l’Usine, avec la prétention de constituer une sorte d’étude psychologique qui se révèle très vite répétitive, et finalement très lourdingue. Par cette grosse maladresse, l’auteur trouve ses limites dans le genre.[Internaute - Bibliosurf]
Ouvrage ancien, peu d'avis disponibles
L'AVIS DE NINA : 8/10
Bien à sa place dans la collection Rivages/noir, cet ouvrage ne cache pas la violence et l'horreur d'un tueur en série complètement détraqué. Il faudra tout le flair d'un ex-flic alcoolique aidé d'un ex-collègue, en l'occurence le narrateur pour faire d'une observation insolite, une affaire brûlante pour l'Usine ; une course contre la montre pour sauver une prochaine victime déjà identifiée malgré elle. Bien différent du style Cook que je connais, je me suis même demandée s'il ne s'agissait pas d'un homonyme (?). L'évocation des meurtres est particulièrement crue, la psychologie du tueur est particulièrement tourmentée, cette dernière prenant une part importante de l'histoire.
D'ailleurs, les derniers chapitres s'attarderont longuement sur des entretiens menés avec Jidney. Je préfère de loin les polars médicaux du Robin Cook que je connaissais ; néanmoins, changer de style n'est pas désagréable non plus, lorsque les personnages, comme ici, sont en mesure de restituer l'univers brutal et sombre dans lequel les policiers doivent savoir patauger sans perdre eux-même pied.